34.000 emplois supprimés dans la filière automobile

Sur les 8 premiers mois de l'année 2009, la filière automobile (constructeurs et sous traitants) a détruit 34.000 emplois. Ce mouvement ne serait pas encore terminé et pourrait toucher les entreprises de moins de 100 salariés, au fond de roulement fragilisé par la crise. Le montant du fond d'aide aux sous-traitants sera dévoilé fin octobre.

1 emploi sur 10 détruit
Selon le Comité des constructeurs français automobile, l'industrie automobile française comptait 257.000 personnes en fin 2008. La perte nette de 28.000 emplois correspond à un emploi sur 10 de supprimé.

Evolution des emplois
Les 2 constructeurs, PSA et Renault, ont supprimés près de 5.000 emplois chacun.

Les autres emplois sont supprimés chez les équipementiers de rang 1 et les autres sous traitants de la filière. Les 10 groupes automobile les plus touchés totalisent à eux seuls environ la moitié des suppressions de poste (17.000).

Causes de suppression d'emplois
Les causes de suppressions de poste identifiées sont :
- Délocalisation de production   14 %
- Réduction d'effectif               42 %
- Fermeture de site                 27 %

Un mouvement pas encore terminé
Une bonne dizaine de fournisseurs (Wagon Automotive, Autoliv, Trèves, GMD, ...) ont annoncé des plans de 300 à 400 réductions de postes.

Selon Lionel Baud, président du syndicat du décolletage, "les défaillances touchent surtout actuellement les entreprises de moins de 100 salariés. Et le plus gros arrive cet automne, en matière de besoin de fond de roulement, beaucoup d'acteurs arrivent dans une impasse dès octobre".

Aide aux fournisseurs de l'automobile
Conscient de cette fragilité, Christian Estrosi, le ministre de l'industrie, a installé une commission destinée à soutenir les sous-traitants de l'automobile sur le modèle du FMEA (Fond de Modernisation des Equipementiers Automobile). Une partie de l'enveloppe du FMEA, qui n'a pas été utilisé, sera reversé à ce fond. Le montant exact reste à définir d'ici fin octobre. 

Source : Les Echos (12 septembre 2009)