L'Allemagne plus compétitive que la France - Cinq propositions pour changer la donne

Selon le rapport remis par l'institut d’analyse économique et d’études conjoncturelles Coe-Rexecode à Eric Besson, Ministre en charge de l'industrie, la compétitivité de l'industrie française décroche depuis une dizaine d'années face à son homologue d'outre Rhin. Les couts salariaux hexagonaux sont en particulier pointés du doigt et un pacte de compétitivité industrielle est proposé.

L'Allemagne en tête du train de la compétitivité

Le constat
- En 1990, les exportations françaises étaient égales à 55% des exportations allemandes. Elles n’en représentent plus aujourd’hui que 40%. La France a perdu au cours des années récentes le seul avantage comparatif qui était le sien, celui de prix moins élevés.

- La hausse des prix des exportations françaises par rapport à l’Allemagne n’a répercuté qu’une partie de la divergence des coûts unitaires de l’industrie (coûts salariaux et coûts d’approvisionnement). Les marges de l’industrie française ont, en conséquence, été fortement comprimées. Elles représentent aujourd’hui (en euros pour l’ensemble de l’industrie) environ un tiers des marges de l’industrie allemande.


Excédent brut d'exploitation et ratio masse salariale/Va plus favorables en Allemagne

- Avant la rupture de l’an 2000, la France parvenait à maintenir sa position par rapport à l’Allemagne grâce notamment à des dévaluations périodiques du franc (30 % tous les dix ans). L’euro a changé la donne.

Des mesures encore insuffisantes
Selon Coe-Rexecode, au vu de la dégradation du tissu industriel et des parts de marché françaises à l’export, les gouvernements ont adopté au cours des années récentes plusieurs mesures fortes (des pôles de compétitivité au Crédit Impôt Recherche et au Grand Emprunt). Elles ne permettront cependant pas d’endiguer la contraction de l’industrie française avant 5 à 10 ans.

Les Cinq recommandations pour regagner en compétitivité en France
Coe‐Rexecode recommande que les pouvoirs publics et les organisations syndicales et professionnelles concluent rapidement un « Pacte de compétitivité industrielle » autour de cinq axes majeurs :

1. Prendre en compte l’impératif de compétitivité dans toute réforme de la fiscalité ;
2. Améliorer notre « capacité à travailler ensemble » pour permettre dans l’entreprise des négociations du triptyque « salaire ‐ durée du travail – emploi» ;
3. Donner une plus grande importance à l’emploi dans la gestion conjoncturelle ;
4. Axer plus nettement l’effort de formation et de recherche sur le couplage recherche‐industrie ;
5. Mettre en œuvre rapidement une mesure forte de recalage de nos coûts industriels.

Source : www.coe-rexecode.fr

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[Sauna]

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