Valeo PSA et Safran en tête des dépôts de brevet dans l'hexagone
Porté par la dynamique de sa stratégie de dépôt de brevets (doublement du nombre de dépôts en 3 ans), Valeo détrône PSA de la pole position alors que le constructeur avait caracolé en tête du classement de l’Inpi pendant dix ans. Safran arrive 3eme devant le CEA, Renault, le CNRS et Airbus.
Valeo amplifie sa dynamique de brevets
Valeo a amplifié sa dynamique de dépôt de brevets l’an dernier. Après un bond de 41 %, à 668 brevets en 2015, qui l’a alors propulsé de la cinquième à la troisième marche, l’équipementier accélère encore de 49 % jusqu’à frôler la ligne des 1.000, avec un compteur arrêté à 994 en 2016. Cette politique offensive de dépôts, initiée en 2013, vise à protéger à la fois les solutions technologiques développées par le groupe mais aussi leurs alternatives, en priorité dans la réduction des émissions de CO2 et la conduite intuitive.
« Aujourd’hui, la propriété industrielle est complètement intégrée au processus de développement de nos technologies », explique Béatrice Lévy-Moulin, directrice de la propriété industrielle du groupe. Le budget R&D de Valeo s’est élevé à 1,6 milliard d’euros en 2016. « Nos dépenses de R&D vont légèrement augmenter en 2017 pour répondre à la triple révolution que vit l’industrie automobile : l’électrification de la chaîne de traction, le véhicule autonome et connecté ainsi que les nouveaux services digitaux. » Par ricochet, Safran, qui s’est maintenu à la deuxième place du palmarès de l’Inpi pendant trois ans, redescend au 3e rang, avec un score en légère baisse de 769 à 758 brevets publiés.
CEA à la 4eme place du classement hexagonal
Champion de la valorisation de la recherche en France et en Europe, le CEA consolide, avec 684 brevets publiés l’an dernier, sa 4e position du classement. « Notre modèle de propriété industrielle s’inscrit en cohérence avec notre politique de recherche partenariale », souligne Isabelle Rivat, directrice de la valorisation du CEA. L’organisme consacre un budget annuel de 30 millions à la protection de ses innovations, en priorité dans les champs de la microélectronique et des nouvelles technologies de l’énergie. « Nous sommes orientés vers une stratégie de dépôts massifs, mais restons très vigilants quant à l’optimisation des coûts associés, d’autant plus que notre portefeuille actif dépasse les 6.000 familles de brevets. » Le CEA devance largement Renault, le CNRS, Airbus et L’Oréal. Les premiers dépôts français du leader mondial des cosmétiques progressent certes de 17 %, à 363, mais restent en net retrait par rapport à ses 459 brevets de 2012. Si Thales garde sa 9e place en 2016, Michelin cède, à deux brevets près, la priorité à Orange, qui entre dans le Top 10.
Irruption de 5 acteurs de la recherche publique dans le Top 50
Dans la sphère publique, les exemples du CEA, du CNRS et d’IFPEN (IFP Energies Nouvelles en 13e) ont un effet d’entraînement : « Ce qui m’a frappé dans ce palmarès, c’est l’irruption de cinq acteurs publics dans le Top 50, qui en compte dix en 2016 », souligne Romain Soubeyran, directeur général de l’Inpi. « Cette montée en puissance traduit les efforts des politiques publiques et des établissements de recherche pour améliorer la valorisation de la R&D. » Ces nouveaux entrants sont l’Inserm, l’Inra, l’université de Bordeaux, celle de Grenoble -Alpes et Bordeaux INP.
La France en 6eme place mondiale
La France se place à la 6eme place mondiale derrière les Etats-Unis, le Japon, la Chine, l'Allemagne et la Corée du Sud. La Chine talonne le Japon.
Source : www.blogpresidentcnac.fr