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My Little Blog Fonderie
11 avril 2011

Renault, les trois soucis qui minent le constructeur

Sous le titre "Renault, icône au bord de la crise de nerf", Philippe Escande expliquait dans les Echos que trois soucis minent le constructeur au losange; une pression à tous les étages sur le personnel, un hyperprésident Carlos Ghosn et un coeur de métier de plus en plus décentré.

Renault_carlos_ghosn_points_forts_faibles_Nissan_Dacia_strat_gie
Points forts, points faibles et chiffres de Renault (2010)

Une pression sur le personnel
L'affaire d'espionnage qui intervient quatre ans après les affaires de suicide à Guyancourt serait révélatrice d'un climat social particulier. Une pression à la performance ressentie à tous les échelons de la hiérarchie qui est amplifiée par la systématisation des groupes transverses pluridisciplinaires qui bousculent la hiérarchie intermédiaire et remettent en cause les habitudes. Si ce mode de management existe ailleurs, il est mal vécu par une entreprise qui conserve, dans l'esprit de certains de ses employés, son statut de "modèle social".

Un hyperprésident Carlos Ghosn
Revenu du Japon en 2005, auréolé de gloire, Carlos Ghosn a pris les pleins pouvoirs en 2009 et cumule les fonctions (PDG de Renault, PDG de Nissan et PDG de l'alliance Renaul-Nissan). Sa personnalité charismatique laisse peu de place aux contre-pouvoirs. De plus, constamment en première ligne, il concentre les critiques.

Un coeur décentré
Il y a 10 ans, Renault produisait 2.4 millions de véhicules et utilitaires contre seulement 1.8 millions en 2010. Mais se sont rajoutés 660.000 Dacia (dont la moitié vendus sous marque Renault dans les pays émergents), 160.000 Samsung et surtout 4 millions de Nissan. Le low cost Dacia croit presque de 30 % par an et pourrait approcher dans quelques années le volume de sa maison mère. Le vrai Renault s'étiole. Dans le même temps, PSA dépasse la firme au losange de plus de 30 % alors qu'ils faisaient encore jeu égal en 2000.
Surtout, les ventes de Renault restent focalisés sur très peu de modèles (Megane et Clio). Enfin, le poids de Nissan posera problème à terme. Une fois et demi plus gros que Renault et positionné sur des marchés en forte croissance (Chine, ...), Nissan peut-il longtemps rester filiale à 40 % de Renault sans qu'un jour ce rapport de force ne s'inverse ?

Source : Les Echos, 23 mars, Philippe Escande (Décryptage)

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