Forage en eaux profondes : une difficulté technologique extrême
A l'heure de la catastrophe écologique de la fuite de pétrole sur la plateforme BP Deepwater Horizon, il est intéressant de comprendre les difficultés technologiques extrêmes rencontrées dans les forages offshores de grandes profondeurs. Une information pertinente du site altermonde décrit bien les enjeux, les technologies utilisées et difficultés rencontrées qui expliquent en partie la catastrophe de Deepwater Horizon.
Plateforme Offshore en construction
- Tête de puits : Une énorme pièce de fonderie de 500 tonnes, équipée d’innombrables vannes hydrauliques, constitue la tête du puits offshore
- Cout forage : 1 million d'euros par jour
- "Un puits offshore va prendre de quelques semaines à quelques mois pour être foré. Un travail harassant consistant à descendre, remonter, redescendre, des centaines de tiges de forages, longs tubes d’acier de 9 mètres de long et de 10 à 20 centimètres de diamètre, creux, vissés les uns aux autres. Ce « train de tiges » fait tourner un tricône (le trépan) équipé de molettes en diamant capables de percer tous types de roches.
Pour donner une idée, un puits extrême long de 7 kilomètres comme il en existe des dizaines actuellement dans le monde, va nécessiter un train de près de 800 tiges mises bout à bout ; son comportement serait celui d’une tige de métal de 3 mm de diamètre et d’une longueur de 60 mètres : elle est flexible, flambe, se vrille, le cas échéant se brise. Lorsqu’en surface on stoppe la rotation de l’ensemble, l’élasticité du train de tiges fait que le trépan continue de tourner plusieurs dizaines de secondes."
Source : www.altermonde-sans-frontiere.com