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My Little Blog Fonderie
5 mai 2009

Fiat entre à 20 % dans le capital de Chrysler - un pari osé

Fiat entre à 20 % au capital de Chrysler et apporte sa technologie de motorisation de petits véhicules économes en échange d'un accès au marché nord-américain via les 3200 concessionnaires de son partenaire. Fiat est en négociation avec le gouvernement allemand pour reprendre la marque Opel.

Les raisons de Fiat
Face à la crise qui secoue l'industrie automobile, M. Marchionne, le patron de Fiat est persuadé que le secteur doit se consolider et que seuls les constructeurs capables de produire plus de 5 millions de véhicules/an survivront. Or Fiat ne produit que 2.2 millions de véhicules aujourd'hui. Avec Chrysler, la production réunie des 2 constructeurs approchera les 4.4 millions à égalité avec Hyundai et derrière Toyota, GM, Volkswahgen et Ford. Si Fiat reprend Opel, il pourrait devenir le potentiellement le 2ème constructeur mondial après Toyota.

L'entrée au capital de Fiat dans Chrysler
Fiat entre à hauteur de 20 % dans le capital du constructeur Chrysler, le plus petit des 3 constructeurs d'outre atlantique. Le constructeur turinois ne débourse rien et amène sa technologie de motorisation de petits véhicules économes à Chrysler. En échange, Chrysler ouvre son réseau de 3200 concessionnaires à Fiat pour pénétrer le marché nord-américain. Fiat pourra ainsi vendre sa Fiat 500 pour concurrencer la Mini de BMW et la Smart de Daimler.

La bénédiction de la maison blanche
Pour la maison blanche qui cherche des moyens de sauver son industrie automobile, l'alliance avec Fiat apparaît comme une aubaine. "C'est un partenariat qui donnera à Chrysler non seulement une chance de survie, mais la possibilité de prospérer dans un secteur automobile mondialisé" s'est ainsi félicité Barack Obama.

Chrysler
Sur les 3 géants de l'automobile nord américaine, seul Ford semble tirer son épingle du jeu. GM et Chrysler sont en quasi faillite et ne survivent que par les aides du gouvernement fédéral. Ainsi les ventes de Chrysler ont chutées de 40 % après un effondrement de 30 % déjà en 2008.

Un précédent échec de Daimler
Daimler fut propriétaire de Chrysler entre 1998 et 2007 et dépensa en vain des milliards de dollars pour tenter de redresser le constructeur nord américain.

Situation de Fiat
Fiat est très endetté et dispose de très peu de liquidités compte tenu de la crise qui secoue le secteur. Mais le patron de Fiat ne compte pas s'arrêter là et a déclaré son intérêt pour le constructeur allemand Opel, filiale de GM, affaibli lui aussi par des ventes en baisse. "Maintenant, nous devons nous concentrer sur Opel, c'est notre partenaire idéal" a déclaré M. Marchionne au quotidien transalpin La Stampa.
Lundi 04 mai, M. Marchionne était en négociation en Allemagne pour tenter des reprendre Opel qui appartient à GM.

Commentaire des analystes
Si certains analystes du secteur estiment que cette union est la parfaite combinaison de 2 acteurs complémentaires, l'un spécialisé dans les petits véhicules et l'autre sur le marché des gros 4x4 et pick-up, d'autres sont plus sceptiques et estiment que le pari de Fiat est risqué à un moment où le secteur est en chute libre. Pour certain "... s'occuper d'un autre constructeur, c'est risquer de perdre beaucoup d'argent pendant des années". Rien ne dit, de plus, que la cohabitation chez un même concessionnaire d'une Fiat 500 et d'un gros pick-up Dodge permette de doper les ventes.

Source : Le Monde (lundi 04 mai 2009)

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