Véhicule 100 % électrique - des pièces de fonderies en moins ?

La fin du moteur à explosion, annoncée pour dans quelques dizaines d'années, risque de transformer en profondeur le marché des grosses pièces en sous pression aluminium. Il est difficile de dire cependant qui de l'électrique ou de l'hydrogène sera le "vainqueur" et à quel rythme ces modèles (ou des véhicules hybrides) remplaceront les motorisations actuelles.

Le problème
L'envolée du prix du prétrole (135 $/le baril en début 2008 avec des perspectives à 200 $ dans quelques années), la limitation des rejets en CO2 ainsi qu'une technologie de plus en plus matûre militent en faveur du développement du véhicule automobile électrique.

Le délai
Le décollage des véhicules électriques se fera doucement, équipant d'abord les flottes captives en ville avant de diffuser lentement vers le grand public (pour des raisons de coût de production essentiellement et d'autonomie limitée).

Trois étapes technologiques sont envisagées :

1- La micro-hybridation (beaucoup d'essence et très peu d'électrique)
C'est la technologie déjà disponible du "Stop & Start" développée par valeo et Bosch. Cela permet des gains de l'ordre de 20 % (en ville) avec un faible surcoût de 5 % sur la chaîne de traction.

2- La motorisation hybride (moteur thermique qui charge une batterie)
C'est l'exemple de la Toyota Prius (22 500 €) qui malgré une faible diffusion (1 million de véhicules) comparée au parc mondial est un vrai symbole. Surcoût du aux batteries de 3000 € pour une autonomie encore très faible (2 km) en mode tout électrique. En 2010, une Prius Plug-In devrait permettre une autonomie de 10 km en tout électrique.


Toyota Prius - hybride

3- La 100 % électrique
Là, exit le moteur à explosion et les organes liées du moteur (bloc moteur, culasse, boite de vitesse et embrayage, ... , réalisés en fonderie sous pression).

L'autonomie d'un véhicule tout électrique pourrait être de 200 à 300 km. Le surcoût par rapport à un véhicule thermique est évalué, à l'heure actuelle, entre 8000 et 15.000 €.
Les véhicules tout éléctrique pourraîent représenter de l'ordre de 10 % à 20 % des ventes à l'horizon 2020-2030. Tout dépendra cependant de la réduction des coûts de batteries (et de leur fiabilité) et des possibles incitations fiscales.

Source
L'Usine Nouvelle - 12 Juin 2008, N° 3105 - Dossier "Des Volts dans le moteur"

-----------------------------------------------------------------------------------------

Part des nouveaux véhicules (hybrides ou tout électriques) dans le futur ?

D’après Nissan, les voitures hybrides devraient représenter 35 % des immatriculations mondiales après 2010, mais la commercialisation à grande échelle de ce type de motorisations devrait démarrer dès 2008-2010.

Les voitures électriques feront leurs débuts en 2010, mais elles arriveront en masse sur les marchés automobiles à partir de 2012 et devraient à cet horizon représenter 20 % des immatriculations mondiales.

Les modèles à hydrogène seront lancés en 2015-2020, mais c’est lorsqu’ils seront commercialisés à grande échelle, à partir de 2030, qu’ils pourront atteindre 20 % des immatriculations mondiales.

De fait, les véhicules dotés de moteurs à combustion devraient encore représenter 45 % des immatriculations mondiales en 2050, mais il s’agira de modèles aux moteurs optimisés, qui consommeront 30 % de carburant en moins grâce à l’utilisation de biocarburants et autres essences de synthèse.

Source
Le Figaro (16 Juin 2008) - Dossier sur les énergies du Futur

---

Juillet 2008